En Guinée-Bissau, le président Umaro Sissoco Embalo cherche une solution à la crise politique qui secoue son pays. Il a convoqué les partis de l’opposition pour une concertation.
L’objectif de cet appel du président Umaro Sissoco Embalo est de trouver une sortie de crise.
« Le but de cette rencontre est de chercher un consensus sur la date des élections générales, législatives et présidentielle », a dit le président Bissau-guinéen.
Mais tous n’ont pas répondu à la convocation. La principale coalition d’opposition a boycotté la rencontre.
Elle estime que le mandat de Umaro Sissoco Embalo est expiré depuis le 27 février 2025.
Le président Bissau-guinéen a accédé au pouvoir d’Etat à l’issue du scrutin du 29 décembre 2019.
Il devrait de ce fait quitter le palais présidentiel le 27 février 2025. Les élections étant prévues pour novembre 2024.
Mais le dimanche 23 février 2025, il a annoncé une autre date de la présidentielle.
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« Les élections (présidentielle et législatives) auront lieu le 30 novembre 2025. Je vais signer d’ailleurs un décret dans ce sens », avait-il déclaré à la presse.
Selon comme signifié ce vendredi à l’entame de la rencontre avec l’opposition, « la loi stipule qu’en année d’élection, la période soit entre le 23 octobre et le 25 novembre ».
Selon l’opposition, ce report est une manière pour le président sortant de « tromper l’attention des gens pour gagner du temps ».
« Il a eu cinq ans pour préparer la tenue des élections, ce n’est pas maintenant qu’il est en dehors de son mandat qu’il va appeler à quelles conditions », estime Domingos Simoes Pereira, l’ex-Premier ministre du pays, et leader de la principale coalition de l’opposition, comme rapporté par le confrère Turc Anadolu.
Une mission de haut niveau de la CEDEAO s’est rendue en Guinée-Bissau du 21 au 28 février pour rencontrer les leaders de plusieurs partis.
L’objectif était de tenter de renouer le dialogue entre pouvoir et opposition. Mais cette mission a été expulsée du pays par Umaro Sissoco Embalo.
Richard Yasseu